vendredi 4 juillet 2008

Inflation – Surchauffe ou Inflation - gazoline ?

Dimanche Scoop: explosion de visites cette semaine: 1955 visiteurs, record battu de 22%!!!

Samedi Scoop: L'électricité aux USA est dérégulée donc monstre pagaille en terme de standard, chacun y va de son commutateur et de sa sauce (On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre: un pays qui croit à la vitesse de la lumière et dont les infrastructures se structurent et se régulent conséquement... ). La Californie n'a pas la capacité à pouvoir se fournir en électricité, les startups fleurissent sur le solaire comme des les coquelicots au pringtemps, IBM se focalise sur ce segment énergétique... Il est temps de faire du screening sur les small caps car lorsque les marchés vont rebondir ce sera de bonnes occasions à un bon retour sur investissement.

Samedi 11:00: J'ai écouté un communiqué de Christine Lagarde qui semblerait mettre un super plan pour les startups (Enfin! Bien joué Madame la ministre pour votre small business act, j'attendais cela depuis 10 ans). Vous connaissez maintenant son naturel positif ey non alarmiste, sauf qu'hier elle disait s'inquiéter de l'évolution de la situation. Si malgré son penchant "tout va bien" elle se met à dire que cela pourrait aller mal... Je ne suis plus inquiet du tout... Je fais l'autruche pour ne plus regarder... Trêve de plaisanteries, je redoute un méchant Krach dans le mois qui suit. Mes oreilles trainants partout je peux vous dire que j'ai eu des echos pas très brillants ces derniers jours (ma startup traitant d'emplois, 4 gros clients ont annulé commande et cela est un signe avant courreur de gel d'embauche et de licenciement).

Les marchés sont confus, trés nerveux et oscille à la journée à la moindre nouvelle dans un sens comme dans l'autre avec une trend en Bear market pas bonne à vivre quand on est "long" (<> short)... On sait que la bulle pétrole claquera dans les 3 à 6 mois mais en attendant le prix du baril va continuer à faire des dégats magistraux. La croissance Allemande connait depuis deux semaines de fortes chutes (Les commandes plongent), l'Espagne, le Portugal, l'Italie, et l'Irlande sont officiellement en récession, la liste s'allonge de jour en jour.

Un pavé dans la marre...Un général américain s'est déplacé en Israël hier... Pourquoi?

Un post court car hier j'ai forcé la dose... Attention Lundi à la reprise de Wall Street n'ayant pas réagit aux derniers évennements.


21:00: J'ai analysé le discourt de Véronique Riche-Flores (SG)... Malgré le fait que je haîsse cette insitution profondément, j'admets qu'elle a raison, la situation est plus que préoccupante, et elle me rejoints en disant que cette hausse de taux n'a aucun sens si ce n'est que jeter de l'huile sur le feu au plus mauvais moment. On est à la limite d'un crash abominable, les investisseurs sont dans un état de nervosité jamais atteint, limite schisophrène, on l'a vu aujourd'hui avec le plongeon du dow avant vacance. Personne ne réalise mais je pense qu'on est au bord du drame. Trichet n'a fait qu'enfoncer le clou le centimètre de trop! Et on doit sa décision à l'aspect rigide de sa personalité et non à des facteurs économiques analytiques, c'est le style: "c'est moi le dieu et je fais ce que je veux", ce manque d'intelligence et de pragmatisme est dangereux c'est la raison pour laquelle je dis que ce type n'a pas sa place à la BCE. On en reparle dans 1 mois! Quand les bronzés rentreront ruinés! Si AIRBUS se déplace en délégation pour lui dire d'arréter ces conneries (désolé un chat est un chat) sous peine de licenciements massifs c'est que ça sent PAS BON! (Au fait j'ai failli oublier... Si une cadre dirigeante d'une banque s'inquiète... C'est pas bon signe pour la même banque!)

16:00: Le saviez vous? Une délégation de EADS se déplace semaine prochaine à la BCE... Vous savez pourquoi? Parce que les airbus leurs coûtent de l'argent et qu'ils vont être obliger de déplacer les usines en zone $ s'ils ne veulent pas mettre les clefs sous la porte! Vous avez vu la valeur d'EADS? L'action est au niveau de 2001 aprés le 11 septembre! Pas mal non?

14:30: Petit tuyau, cherchez quelles sont les compagnies aériennes "low cost" (hors RyanAir, ils se portent bien)... qui sont en difficulté... Il va y avoir du rachat dans l'air et de la consolidation sérieuse dans cette industrie, de bons coups en perspective!

14:00 WARNING: Départ en vacance... Les "petits porteurs" paniquent et liquident leurs portefeuilles avant de prendre la route... D'ou le sell off depuis ce matin sur le CAC... Et je pense qu'ils ont raison d'une certaine façon... J'irais sur l'allocation des valeurs refuges (pharmacieutique).

SCOOP : DocTrade explose les charts avec une croissante exponentielle record battu 430 visites hier!

TOP…

J’ai reçu un message à modérer hier de Karl qui me demandait pourquoi le rehaussage des taux entraîne une dévaluation du dollar… J’ai jugé bon d’aborder le sujet en résumant au maximum car aller dans les détails me pousserais à disserter sur 10 pages… Et vous vous endormiriez, ce qui n’est pas le but de ce blog : vous divertir par un ton sarcasticomique et vous donner des infos glanées deçà delà à travers mes contacts éparpillés sur la planète entière.

L’inflation est générée par un déséquilibre entre offre et demande, plus de demande moins d’offre = inflation. Soyons honnête, est ce le cas ? NON ! L’indicateur principal économique est la grande distribution : -4.2% le dernier trimestre, c’est quand même édifiant ! Je me suis entretenu avec un lourd des réseaux de distributions (Info confidentielle, je ne peux pas vous divulguer le nom – désolé – société non cotée donc aucune incidence)… Le prochain trimestre sera pire… Alors sur quoi se base Trichet pour annoncer une surchauffe ? Sur une prédiction de Nostradamus, des cartes de taro ou une boule de cristal?

Petit rappel comptable – J’ai trouvé ce résumé bien fait, simple et explicite

(source Secrétariat d’Etat à l’économie, Direction de la politique économique):

La balance des paiements recense l’ensemble des transactions intervenues entre un pays et le reste du monde. Elle est constituée par la balance des transactions courantes, la balance des mouvements de capitaux et la balance des devises. La balance des transactions courantes constitue la somme de la balance commerciale (exportations et importations de marchandises et de services), de la balance des revenus du travail et des revenus de capitaux ainsi que de la balance des transferts courants. Un déficit de la balance des transactions courantes signifie que les paiements nets sur les transactions courantes ont passé du pays vers l’étranger parce que, par exemple, les importations de biens et de marchandises sont, en valeur, supérieures aux exportations. La balance des mouvements de capitaux recense les transactions financières
avec l’étranger. Parmi celles-ci figurent en premier lieu les investissements directs, les investissements de portefeuille (actions, obligations) et les crédits. Un excédent dans la balance des mouvements de capitaux signifie que des entrées nettes de capitaux ont été enregistrées. Si les capitaux qui affluent depuis l’étranger sont inférieurs à ceux qui partent vers l’étranger, il y a exportation de capitaux. Dans le cas contraire, il y a importation de capitaux. La balance des devises indique comment les réserves de devises (positions en monnaies étrangères) de la Banque centrale ont varié. Si la Banque centrale achète des devises contre de la monnaie indigène, il en résulte un déficit dans la balance des devises (car la monnaie indigène sort du pays).

Il est essentiel de savoir qu’en vertu du principe comptable de double écriture, a balance des paiements – soit la somme des balances des transactions courantes, des mouvements de capitaux, et des devises – est, par nature, toujours équilibrée:

Balance des paiements = Balance des transactions courantes + Balance des mouvements de capitaux + Balance des devises = 0

Il en résulte, par reformulation:

Balance des transactions courantes = Balance des mouvements de capitaux + balance des devises

Cela signifie que, par définition, le solde de la balance des transactions courantes doit toujours correspondre au solde de la balance des mouvements de capitaux et de celle des devises. Dans l’hypothèse où la Banque centrale n’intervient pas sur le marché des changes – soit une balance des devises de 0 – la balance des transactions courantes et la balance des mouvements de capitaux sont nécessairement équilibrées. Dans ce cas, un déficit de la balance des transactions courantes s’accompagne inévitablement d’un excédent de la balance des mouvements de capitaux (importation nette de capitaux). Les Etats-Unis constituent un exemple à cet égard. A l’inverse, un excédent de la balance des transactions courantes est compensé par une exportation nette de capitaux, comme c’est le cas par exemple en Suisse. A toute transaction commerciale doit correspondre une transaction financière de signe opposé: les exportations de biens (comptabilisées avec un signe positif) se traduisent par des revenus en provenance de l’étranger qui soit servent à payer des importations (comptabilisées avec un signe négatif), soit partent à l’étranger (par ex. sous forme d’investissements directs, d’acquisition d’actions ou d’obligations, de crédits) (comptabilisés chaque fois avec un signe négatif). Dans l’optique du pays, un déficit de la balance des transactions courantes signifie un endettement par rapport à l’étranger. A l’inverse, une excédent de la balance des transactions courantes signifie une hausse de la créance du pays sur l’étranger : Un déficit de la balance des transactions courantes est donc, par définition, toujours financée. Cela ne dit toutefois encore rien sur les mécanismes d’adaptation qui agissent sur l’équilibre inévitable des soldes partiels de la balance des
paiements (par exemple : mouvements des cours de change).

La baisse du dollar vient du déséquilibre commercial entre import et export (en gros) mais ce n’est pas tout, il faut considérer le mécanisme financier lié directement à la montée ou la baisse des taux.

Les taux directeurs des banques centrales conditionnent le coût de l’argent, si vous emprunté avec un taux à 2% vous êtes moins endetté qu’avec un taux à 4.25% par contre si vous épargnez, et bien votre argent vous rapporte plus dans le deuxième cas: On a vu hier le CAC relever la tête sur l’annonce d’accroissement de la BCE: il y a eu mouvement de capitaux vers la zone euro. L’euro étant aussi plus intéressant pour acheter du pétrole… Alors vous me direz… Super on devrait monter les taux d’un point pour pouvoir épargner plus efficace… Non, pas si simple ! Avoir une monnaie trop forte est pénalisante du fait que tous les pays Européens font plus de 50% de leur business à l’étranger ! Votre monnaie est trop chère… Vous ne vendez plus. J’ai aidé une coopérative provençale pour une transaction de 100,000 litres de vin rosé vers l’Ukraine Août 2007 (Euro= ~1.25$)… Commande annulée pour cause de flambée de l’Euro… (L’Ukraine est une zone $). Le vigneron était HEU-REUX! Donc trop fort = pénalité de l’économie globale car les sociétés ne s’auto-suffisent pas à elles même, MEME SI C’EST SALE (concept judéo-chrétient venant de notre bon pote Jésus – pas de détractation SVP, je suis catholique, merci !) UNE SOCIETE DOIT VENDRE SINON ELLE N’A PAS LIEU D’EXISTER ! Cela parait débile ce que j’écris de ce que c’est évident mais il y a pas mal de gars à la CGT qui devraient le comprendre… On vend… On gagne… On peut payer ces employés et collaborateurs… Facile non?

Le relèvement des taux de la BCE a entrainé des transferts de capitaux vers la zone Euro, on observe depuis 6 mois une fuite des capitaux de la zone $ donc affaiblissement de la monnaie… Le $ était supporté par l’or, puis l’or a « disparu de la banque fédérale » puis cela été le pétrole… Le pétrole yen a plus ! donc le $ n’est plus supporté par rien dans un pays endetté jusqu’au coup dans une tempête effroyable : Subprime + Oil + Carte de crédit + Infrastructure vétuste (transport) et une industrie automobile qui implose (GM pourrait déposer le bilan= société à très haut risque maintenant c’est la raison pour laquelle je ne l’a recommande pas au shorting). Donc affaiblissement du $ entraîne flambée du pétrole (avec aussi une petite goutte de crise Israelo-US-Irano-Tout le monde est concerné par l’autre malade), une dose de demande de la gazoline en pleine croissance en Chine et vous faites un cocktail explosif qui aujourd’hui nous explose en pleine figure !

Karl demandait aussi comment se faisait t’il que les monnaies asiatiques ne variaient pas tant que cela par rapport au $... Well, qui détient les bons du trésor Américains et des stocks de dollars en banques à faire peur ? Le Japon et la Chine.

Oui on subit une inflation MAIS NON ce n’est pas due à une monstre demande… Regardez autour de vous et extrapolez !

DOWN…

4 Juillet… Hey c’est les vacances aux US… pas de trade ! Bon, mais je bosse quand même, mon assiette est pleine à rebord.

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